C’est un moment de transition historique qui comporte des risques mais aussi des opportunités. Il faut donc être capable de bien comprendre les enjeux, les technologies nouvelles pour prendre ce virage sociétal crucial pour notre région.
On peut dire que plus généralement lorsque l’industrie se réinvente alors elle entraîne toute la société. Des rapports sociaux aux institutions, de l’innovation à la formation, de la fabrication aux modèles sociaux, etc. tout change. Que ce soient le 3D printing, les Big Data, l’IA, l’Internet des Objets, la blockchain, les plateformes le « lean management, les véhicules autonomes, etc. les nouvelles technologies vont une fois encore transformer et bouleverser nos vies. Il faut s’en préoccuper.
Donc décrire la transformation industrielle, c’est faire en quelque sorte un récit contemporain de notre transition sociétale. Cet exercice n’est pas si simple lorsque l’on se trouve au milieu du gué.
En questionnant les acteurs du changement, on a une bien meilleure chance d’y parvenir et d’y voir plus clair. C’est exactement ce que les Chambre de Commerces et de l’industrie de Neuchâtel, Vaud Jura, la Banque BonHôte et ManufactureThinking.ch, un Think Tank de l’industrie 4.0, ont voulu faire en décernant le premier prix 4.0 pour PMI.
Avec ce prix dit des « Shapers », en allusion aux premiers façonneurs de planche à surfer de Californie, le Think Tank a voulu mettre en avant des personnalités agissantes dans l’innovation de rupture qui façonnent notre avenir. Ainsi un récit nouveau se construit, un éclairage de notre temps émerge. Ces personnalités du monde industriel suisse romand ont été choisies d’abord pour leurs « accomplissements » mais aussi pour ce qu’elles représentent aux yeux de la population et particulièrement de la jeunesse : une vivacité d’innovation.
Une récompense symbolisant le changement vers l’industrie 4.0 leur est attribuée, et en ce sens, ils vont reprendre le flambeau d’illustres prédécesseurs comme : « les Alfred Escher (1819-1882) Henri Nestlé (1814-1890), Charles-Félicien Tissot (1804-1873), etc. de la première révolution industrielle puis ceux de la seconde comme les Robert Schindler (1850-1920), Joseph Bobst (1862-1935), ou autre Wilsdorf (Rolex) ; sans oublier la troisième génération d’entrepreneurs révolutionnaires comme Andy Rhis, Daniel Borel, André Kudelski, etc.
Voici donc la sélection proposée par ManufactureThinking.ch pour ces nouveaux entrepreneurs en espérant qu’à leur tour, ils contriburont à faire rayonner l’industrie suisse :
1.- Reto Wyss (Vidi-System, Cognex) ;
2.-Philippe Menoud (IEM) ;
3.-Samuel Vuadens et Jonas Hügli (Factory 5) ;
4.- Peter Stas (MMT) ;
5.- Aude Pugin (Apco Technologies SA) ;
6.-Denis Jeannerat (Willemin-Macodel) ;
7.- Claude Jeannerat (Micro5) ;
8.- Marc Thurner (regenHu) ;
7.- Christophe Nicolet (Felco).
La jeunesse du pays a aussi besoin, au-delà des start-ups, de rêver de métiers à fort composant innovant. Nos PMI devraient à l’avenir prendre ce relais dans l’imaginaire des populations. La révolution industrielle 4.0 ne peut pas se faire sans elle.
Soyez en certain.
Article original publié sur manufacturethinking.ch / Auteur Xavier Comtesse
Les premiers lauréats de la 4ème révolution industrielle